UNE SÉPARATION.LE REMORDS ET LE CRIME.
YVES BARTLETT, THÉOPHILE BRIENT, MARK DAOVANNARY, MARION MOSKOWITZ
6 juillet - 29 juillet 2018
Commissariat : Azad Asifovich et Jérôme Nivet - Carzon
La Galerie Mansart a le plaisir de vous convier au vernissage de Une séparation Le remords et le crime. Cette exposition collective entre dans le cadre du soutien offert à la Jeune Création. Pour cette quatrième édition, la Galerie Mansart met à l’honneur les artistes émergents issus de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Ces derniers sont invités à réfléchir à l’idée de séparation, proposée comme fi conducteur du projet. La séparation implique le préalable d’une liaison ou d’un tout rompu. Elle est parfois le risque de la perte de l’être cher. En partant de ces deux vers, Une séparation Le remords et le crime, tirés du poème Tard dans la nuit de Pierre Reverdy, écrit en 1918, ils commémorent le centenaire d’une rupture souvent irréversible et nous interrogent sur le mouvement d’un rapprochement avec l’autre qui en même temps qu’il nous rend plus forts nous fragilise. La séparation en tant qu’action est le crime d’un état qui à un moment donné nous défit. Il s’agit d’assassiner l’intimité pour nous en libérer et à nouveau être soi-même. La séparation disjoint, tranche le tout et le partage en deux entités nouvelles ou retrouvées. Elle consiste parfois à détruire pour se différencier.
La séparation est parfois un mur, une barrière, une porte ou une vitre. Elle est plus ou moins visible, plus ou moins franchissable. La séparation peut être politique, géographique quand il s’agit d’une nation qui se scinde, d’un territoire qui veut être indépendant, d’une frontière nouvelle. Le remords face au passé vécu ensemble, la rupture d’une coexistence.
Et Pierre Reverdy de terminer ainsi :
La table est ronde
Et ma mémoire aussi
Je me souviens de tout le monde
Même de ceux qui sont partis