PERSISTENT IN CHANGING NOTHING : REVOLUTION BY POLITICAL PROFANES

Katya Ev, Georgy Litichevsky, Jeanne Susplugas, Hanna Zubkova

18 octobre - 22 octobre 2017
Vernissage : mardi 17 octobre à partir de 18:00

​Pensée comme une somme de réflexions indépendantes, cette exposition met en place une situation quasi comparative des expressions artistiques. Née d’une volonté de célébrer la grande R, puis (l’idée venue plus tardivement), de questionner la grande R et de voir, juste pour soi-même, avec toute conscience possible sur l’impossibilité de cette affaire, comment les artistes sélectionnés d’une manière pragmatique (un artiste russe, un duo d’artistes franco-russes, puis une artiste française) imaginent cette fameuse grande R, sans se dire "Tiens... elle a mal tourné parce qu’ils ont tiré sur les étudiants" *

* Extrait de « L’Abécédaire de Gilles Deleuze », entretien entre Gilles Deleuze et Claire Parnet, réalisateur Michel Pamart, Paris, 1988

Azad Asifovich

Katya Ev

Née à Moscou en 1983, vit et travaille à Paris.

Diplômée de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2012 et de Master 2 en Sciences Politiques (Université d'Etat de Moscou Lomonossov, Sciences Po Paris), 2005, Katya Ev crée des interventions contextuelles issues de la recherche trans-disciplinaire ( les sciences sociales et politiques, l’analyse des actualités et des médias, a philosophie, la recherche plastique sur le geste). Ses performances et ses sculptures évolutives sont encrées dans le contexte géographique et architectural, la multi-valence de leurs métaphores se développe comme une carte mentale, ou se tracent les déplacements autant physiques que symboliques.

Georgy Litichevsky

Dnepropetrovsk, Ukraine, 1956. Vit à Moscou et à Berlin.

Dans ses histoires illustrées et ses panneaux aux couleurs vives, Georgy Litichevsky montre l'influence vive de l'art du graffiti, de la bande dessinée, de l'art brut et du lubok russe (estampe populaire russe). Comme il l'explique: «Je sens que la sphère de l'art n'est pas une zone pour la solution de problèmes sérieux, mais un champ pour les échapper. L'art est nécessaire pareil que sommeil et loisirs.» Adepte de ce type de voyeurisme culturel pop, son travail a une grande variété des héros, qu'il traite ironiquement.

Jeanne Susplugas

Née à Montpellier. Vit à Paris, France.

« Engagée mais non militante, la démarche de Jeanne Susplugas s’en prend à toutes les formes et toutes les stratégies d’enfermement tant pour interroger les relations de l’individu avec lui-même qu’avec l’autre. » ( Philippe Piguet in Semaine 13.13). Les médiums qu’elle explore sont autant de vecteurs instruisant les termes d’une esthétique singulière que détermine un être au monde obsessionnel, tour à tour troublé et rassuré, inquiet et serein, solitaire et complice.

Hanna Zubkova

"Vous avez traîné une certaine barre de fer sur vous à travers toute Moscou. Pourquoi est-ce que c'est esthétique? Quelle est la valeur d’un terrain vague au centre de Moscou pour votre installation Les Valleys? Vous les intégrez dans un certain scénario affectif et intellectuel: pour moi c'est une preuve qu'il n'y a pas de limites d’art. Vous n'avez pas un objet qui est lui-même un événement: tout passe par la corporéité. Vous laissez le public se trouver dans des volumes, dans des informations différentes. En plus de l'espace et du corps, c'est le rien qui est important pour vous. La différence entre le rien sous la forme d'argent, sous la forme de pouvoir et sous la forme de dieu et le rien que vous utilisez dans votre travail: les premières sortes du rien prétendent être quelque chose. Vous au contraire démasquez, vous vous adressez au rien tel que, en évoquant un champ d'interprétation libre. Créer des illusions et les pomper est une chose, et l'autre est de les soumettre à la réflexion. Ils ont tous besoin d'être démystifiées", Mikhail Iampolsky, philosophe, sur l'oeuvre de l'artiste.

​© Photo: Katya Ev et Hanna Zubkova "Axe de Révolution". 2014. (Performance)

© Photo: Jeanne Suslugas. "Control". 2017. LED, aluminium.